lundi 11 avril 2016

Venise, Venice, Venezia

Depuis que l'an passé, à soixante douze ans, j'ai découvert Venise, je n'en suis pas remise. La Sérénissime est devenue une obsession. Pas un jour ne passe sans que j'y retourne, en pensée, en lecture ou même en rêve. Et si je tente d'analyser ce coup de foudre, ce coup de coeur, je reste paralysée devant l'écran de mon ordinateur.

Une amie m'a offert ce cadeau et cette année je l'ai transmis à mes filles chéries. Nous nous sommes retrouvées dans une location à Castello. Pendant cinq jours nous avons arpenté et dégusté les lieux. Presque au hasard. Nous avons su oublier et surtout éviter nos frères les touristes. C'est une fratrie dont je peux aisément me passer. Je n'ai jamais été une touriste dans l'âme. Je voyage. Plutôt en solitaire comme le chante si bien Gérard Manset. Pour ma part, j'aime aller d'un point à un autre, le plus lentement possible, puis vivre normalement. Marcher, me perdre, utiliser les transports en commun et à l'occasion visiter un monument. En ressortir et avant de rentrer au logis, acheter une botte de poireaux ou quelques denrées mystérieuses selon le pays où je me trouve.

Donc, cette année au lieu d'arriver par la voie des airs, je suis venue à pas lents, au rythme d'un car Eurolines en provenance de Paris. Un bonheur. Par forcément esthétique car de Milan à Venise le paysage n'a rien d'enthousiasmant. Mais je l'ai vu. Malheureusement je n'ai pu rentrer à Sofia par la route. Les dates n'étaient pas favorables. Ce sera pour l'an prochain.

Revenons à Venise, il est évident que San Marco se traverse au petit matin. J'aurais adoré m'y promener tard le soir en sortant mon chien.
Il convient également de s'y rendre après le carnaval, à la fin de l'hiver ou à l'orée du printemps. Il m'est arrivé de ramasser au sol quelques confettis oubliés par les équipes de nettoyage.

Il n'y a pas que Venise. Torcello, Burano et même Murano, malgré les horreurs exposées à tous les coins de rue. Il me reste tant à savourer... J'espère vivre assez longtemps pour m'offrir ce paradis intemporel de nombreuses fois encore.

1 commentaire:

Thérèse (regards lointains) a dit…

Tu es rare, tu es précieuse, car je vibre comme toi pour une Venise parcourue à pied (mais oui, c'est possible)le matin quand les Vénitiens se frottent les yeux et le soir quand les chats investissent les quartiers, leurs quartiers, pas ceux des fêtards...Incomparable Venise...